VOTRE RESSENTI M'INTERESSE

Bonjour chère lectrice, cher lecteur,

Ecrire pour moi est comme une respiration.
Je suis simple amatrice mais c'est avec plaisir que je partage ces quelques textes qui, je l'espère, vous toucheront.
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Bonne lecture !

Babeth


dimanche 18 mars 2012

BIJOU

Un bijou. Voilà ce à quoi elle aspire. Lolita voudrait être un bijou, voire un diamant qui brille de mille feux.
Elle marche d'un pas assuré et pourtant rien ne va. Sa vie est devenue un désert. Les habitudes s’enchaînent, la routine s'est installée. Tout est devenu prévisible.


Lolita a soif de liberté, d'amour, d'aventures et de passion.
Si elle porte de si grands décolletés vertigineux, c'est qu'elle est oppressée. Elle a besoin d'air, d'espace pour respirer.
Si elle est perchée sur des talons aiguilles, c'est pour mieux se sentir Femme et dominer sa vie indomptable. Ainsi, le bruit cadencé de ses pas sur cette rue insipide la rassure et lui donne l'énergie de continuer.


On pourrait croire qu'elle est pressée et qu'elle a un rendez-vous galant. En fait, il n'en est rien ; elle fait juste le tour du quartier avant de retourner à son vingt mètres carré.
On pourrait croire qu'elle est actrice, mannequin ou business woman. En fait, il n'en est rien ; elle ne cherche même plus de travail et passe ses journées à pleurer dormir et marcher.
On pourrait croire qu'elle est aimée, choyée, voire adulée. En fait, il n'en est rien ; elle ne sent même plus l'effet reflet du bijou qu'elle est.

vendredi 16 mars 2012

LE CORBEAU


Tu es tout ce que je déteste !

Quand nos chemins se croisent, un terrible frisson m'envahit et tout mon corps s'engourdit. Omniprésent, je sais que tu me guettes. Et si par malheur je faiblis, tu es prêt à me déchiqueter pour te régaler de ma chair fraîche encore toute sanguinolente.
L’œil aux aguets, tu virevoltes constamment au-dessus de ma tête. Fidèle ennemi, tu attends que je tombe à terre ou me noie en mer pour mieux m'appréhender.
Tes lieux de prédilection ? les terrains vagues et les déserts. Là, solitaire, tu aimes y régner en maître du monde. Toujours prêt à bondir sur ta proie.
Insensible à la douleur, tu te régales de notre misère pour mieux satisfaire ton avidité.

Les hommes te surnomment le corbeau. Mais en fait, tu n'es qu'un corps laid ! Ton plumage noir luisant me rappelle la mort qui m'attend au détour d'un chemin. Ton bec laqué et pointu me transperce le cœur d'avance.  Ton œil rond, vide et glacial me donne la nausée.

Dès que je te vois, l'été passe en hiver.