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Babeth


vendredi 11 novembre 2011

PARMI NOUS

Au petit matin, une grande dame de quatre-vingt dix ans, plutôt négligée, les cheveux hirsutes aux pointes noires et aux racines blanches.
Les yeux bleus hagards, en caleçon noir et pull rouge défraichi, elle est perdue dans la rue. Dans les charentaises à carreaux de son mari, elle trottine sans cesse avec son gros oreiller. Ses nombreux va et viens oscillent comme l’aiguille d’un métronome. Ses lèvres bougent continuellement sans sortir de sons. Seule,  de la salive coule lentement le long de ses commissures.

Elle est paniquée et quand elle est dans cet état, elle ne peut s’empêcher de faire pipi sur le champ. D’où, cette odeur permanente d’urine.
Elle ne sait pas comment mais elle a réussi à s’échapper et elle veut aller à l’école. La vieille Bernadette a très peur d’être en retard ! Elle sait qu’elle a bien son cartable sous le bras et ses chaussures mais impossible de se souvenir du chemin de l’école.

Des passants, dans la rue, ne font que passer et la regardent du coin de l’œil tout en pressant le pas pour l’éviter.

A force de tourner en rond, Bernadette s’épuise et s’assoit sur un banc public encore mouillé par la rosée du matin. Immédiatement, elle ferme les yeux et laisse tomber brusquement sa tête en avant, tout en serrant très fort son gros coussin. Elle dort un court laps de temps « infini ».

Le ciel se dégage et les rayons du soleil caressent sa joue. Bernadette ouvre les yeux timidement.
Se découvrant, en chaussons, sur ce banc, elle est totalement surprise. Elle sursaute. Elle ne comprend pas. Elle a honte. Elle jette furtivement un œil à droite et à gauche. Ouf, personne ! Vite vite, elle traverse la rue pour rentrer chez elle.

Ni vue, ni connue !

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